Sonate Op. 99 en fa Majeur

Brahms a terminé sa sonate pour violoncelle op. 99 durant l'été productif de 1886. La première représentation publique a eu lieu à Vienne le 24 novembre de la même année. Robert Hausmann a joué le violoncelle et le compositeur lui-même était son partenaire au piano. Même si l'uvre a été globalement accueillie positivement, il a fallu quelques années avant qu'elle ne soit pleinement appréciée et ne gagne sa place irrévocable dans le répertoire du violoncelle.

Les deux premières éditions de performance de la Sonate pour violoncelle op. 99 par Hugo Becker et Carl Friedberg, ainsi que par Julius Klengel. Les deux violoncellistes, Becker et Klengel, avaient un lien avec Brahms qui admirait beaucoup et faisait confiance au jeu de Becker et qui jouait avec Klengel. Cette édition incorpore non seulement les marquages ??de performance de Becker et Klengel, mais aussi ceux de Hausmann pour qui la pièce a été écrite. En tant que telle, l'édition Barenreiter est livrée avec une partie de violoncelle marquée par le doigté et l'archet par les éditeurs qui sont basés sur les pratiques des contemporains de Brahms. Nous fournissons également une partie Urtext non marquée.

Une partie importante de cette édition est la vaste Préface. Premièrement, il renseigne sur l'origine de l'uvre, les premières performances, sa publication ainsi que sa réception précoce. Le commentaire unique sur les pratiques de performance est vraiment remarquable. Ici, les éditeurs partent du principe que déjà quelques décennies après la mort de Brahms, un fossé grandissant s'est développé entre les attentes du compositeur et les pratiques de performance du début du XXe siècle. De manière très concrète et pratique, les éditeurs résument certains des problèmes clés dans la compréhension de la notation de Brahms en ce qui concerne le rythme et le timing, la dynamique et l'accentuation, les points et les coups...