Oeuvres pour piano Volume 1: Femmes de légende
Les pièces pour piano représentent une grande variété stylistique. On a l'impression que Mel Bonis a peut-être eu l'intention de donner un résumé de l'évolution musicale, non pas en citant des styles historiques mais en adaptant le passé à travers son ton personnel et en le traduisant dans un langage musical contemporain. Le premier volume comprend une série originale de portraits musicaux consacrés à des femmes légendaires, où Mel Bonis explore l'univers féminin énigmatique.
Un recueil que nous avons intitulé « Femmes de légende » contient sept pièces pour piano de Mel Bonis portant le nom de femmes dont le destin est devenu légendaire. Ils n'ont pas toujours été disposés de cette manière. La première pièce, « Mélisande », est publiée séparément par Alphonse Leduc en 1898. En 1909, un recueil intitulé « Trois pièces pour piano », dédié au compositeur Paul Locard et qui comprend « Phbé », « Viviane » et « Salomé », a été publié par Leduc. En 1913, « Mélisande » s'ajoute aux quatre dernières pièces pour une dernière collection intitulée « Cinq pièces ».
"Omphale" est paru dans une édition berlinoise "Signale für die musikalische Welt" en 1910. Quant à "Ophélie", elle n'a jamais été publiée du vivant de Mel Bonis et nous avons découvert un manuscrit en 1997 sans aucune indication de la date à laquelle il a été publié. était écrit. « Ophélie » est paru pour la première fois aux éditions Ar-miane à Versailles en 1998.
Mélisande (1898) : Écrite avant le célèbre opéra de Debussy, la pièce pour piano « Mélisande » de Mel Bonis s'inspire également du poète Maeterlinck (Mélisande, 1893). Ces courtes pages d'harmonies magiques, de couleurs impressionnistes rayonnantes décrivent en musique la chevelure de Mélisande telle que la décrit Pelléas : « ta chevelure et sa belle lumière... Elle s'échappe de partout, elle frissonne, elle tremble, elle tremble dans ma main comme un oiseau d'or. Cette pièce connut un certain succès du vivant de Mel Bonis. Elle en nota « ma préférée » en marge de son catalogue manuscrit.
Desdémona (1913) : L'héroïne féminine d'« Othello » de Shakespeare a inspiré à Mel Bonis l'écriture d'une pièce nostalgique au début assez facile, plutôt classique, une sorte de romance sans paroles, d'une grande élégance et d'une beauté profonde et mélancolique.
Ophélie : Ophélie, l'amante d'Hamlet de Shakespeare, est un personnage profondément mélancolique qui devient fou et se noie dans des circonstances mystérieuses. Ophélie a inspiré le poète Rimbaud et le peintre Millais chacun d'eux a créé un chef-d'uvre. Mel Bonis évoque lui aussi des images d'eau, de tristesse et de mort en musique pour une troisième uvre d'art. Avec sa beauté délicate et glaçante mais aussi avec ses moments de passion, cette pièce impressionniste - l'uvre qui doit le plus à Debussy - demande une grande intelligence dans son exécution.
Viviane (1909) : La figure de la fée du lac est décrite ici musicalement dans une pièce bien structurée et multiforme ; tout d'abord, le thème dansant initial a un air de « salon », typique de son époque, évoquant le charme de la fée, son sourire. Suivent ensuite des successions d'accords majestueux et d'harmonies fluides qui représentent le château sous-marin et la puissance de la fée. Cette pièce est facilement accessible.
Phbé (1909) : La sur de Phoebus, le soleil, symbolise la lune, la nuit, la chasteté. La pièce crée une impression de nuit. Imprégnée de crépuscule, de langueur et d'un sentiment d'espace immense, l'atmosphère est celle de l'irréalité. Ce sentiment d'aliénation est renforcé par l'incohérence du rythme entre les deux mains.
Salomé (1909) : Inspiré par l'Orient, Mel Bonis crée une illustration musicale très originale du personnage biblique de Salomé
Elle se caractérise par des humeurs changeantes dans lesquelles des syncopes lentes succèdent à de légers glissandos, et des psalmodies urgentes et mystérieuses accompagnent des mélopées sensuelles, où des variations de tempo surprenantes conduisent à des flambées de violence. Avec un début relativement difficile, cette pièce est surtout intéressante du point de vue de la recherche sur l'interprétation.
Omphale (1910) : La reine de Lydie est un personnage féminin issu des profondeurs violentes de la mythologie grecque. Cette femelle puissante est décrite ici avec une sensualité scintillante et une subtilité orientale.
L'uvre impressionnante présente une structure complexe tant dans l'harmonie que dans le rythme, c'est une uvre vivante et riche qui demande beaucoup de réflexion et une grande virtuosité de la part de l'interprète. « Omphale » a reçu un prix de composition par la revue berlinoise « Signale für die musikalische Welt » en 1910.
Contenu:
Desdémona
Mélisande
Omphale
Ophelie
Phbé
Salomé
Viviane
Fiche technique
- Instrumentation
- Piano
- Edition
- Furore
- Référence
- FUE4180
- ISBN / ISMN
- 9790500129189