Pièces pittoresques et poétiques Volume 3
Des pièces à caractère descriptif et poétique ont été regroupées sous cette appellation, qui diffèrent par leur ampleur et leur degré de difficulté des "Femmes de légende" et des "Pièces de concert". Cependant, ils ne sont pas faciles à réaliser et demandent beaucoup d'empathie. En raison du plus grand nombre, ils ont été divisés en trois volumes - selon l'époque de leur origine.
Cette deuxième partie des Pièces pittoresques et poétiques contient neuf pièces individuelles créées après 1895 :
La chanson du rouet ( 1895) opus 24 : Des figures de triolets rapides et uniformes de la main droite, qui demandent dextérité et persévérance, reproduisent de manière expressive le travail du rouet. La pièce a d'abord été publiée par Leduc.
Papillons (« Papillons ») (1897) opus 18 : Cette pièce a également été publiée par Leduc en 1897 et dure environ trois minutes. Avec son rythme joyeux de six huitièmes et son alternance entre registre aigu et grave et entre majeur et mineur, il rappelle le vol papillonnant des papillons à la lumière d'un jour d'été.
Romance sans paroles en la bémol majeur (1897) opus 29 : cette pièce de difficulté moyenne est publiée pour la première fois chez Leduc et dure trois bonnes minutes. Les lignes mélodiques, commençant à la main gauche, alternent constamment entre les deux mains.
Méditation (1898) op.33/1 : Première édition par Leduc. La méditation est dédiée à Jeanne Monchablon, une amie proche du compositeur. Cette pièce purement romantique et lyrique crée une atmosphère d'intériorité et, malgré ses faibles exigences techniques, demande une grande sensibilité dans son exécution.
Parallèlement, Mel Bonis publie une version pour violoncelle (ou violon) et piano chez le même éditeur. 100 ans plus tard, en 1998, cette dernière version est rééditée par Armiane (Versailles).
Marionnettes (1899) op.42 : En raison de son tempo fluide (allegro molto), la pièce, qui dure un peu plus de deux minutes, demande une aisance et une habileté particulières dans son exécution, avec elle son mouvement, sa gaieté, ses contrastes et sa la bizarrerie s'exprime. Une comparaison avec la pièce Moustique s'impose. Les Marionnettes ont été publiées pour la première fois en 1899 par Eugène Demets à Paris.
Carillons mystiques (« Glockenspiel mystique ») opus 31 : Une phrase de quatre mesures, qui se répète sur toute la longueur de la pièce et repose sur une basse ostinato, rappelle un glockenspiel. En multiples modulations et avec les embellissements ornementaux de la main droite, il reproduit l'ampleur de l'espace sonore du glockenspiel, pour finalement retrouver le calme et la tonalité du début.
Les « Carillons mystiques », dédiés au célèbre pianiste parisien Raoul Pugno, ont été publiés pour la première fois en 1898 par Alphonse Leduc. La pièce est de difficulté moyenne et dure environ trois minutes.
Barcarolle en si bémol majeur (en si bémol majeur) opus 41, à titre posthume : Mel Bonis n'avait manifestement pas l'intention de publier la « Barcarolle ». Mais malgré l'attitude critique de la compositrice à l'égard de certaines parties de la pièce - ce qui se lit à partir d'une suppression dans la section médiane en ré majeur et de la note "MAUVAIS" ("mauvais") - elle a conservé le manuscrit. Malgré ces réserves, on découvre un premier thème très réussi et une évolution musicale intéressante.
La « Barcarolle en si si bémol majeur » est sans doute la première des quatre « Barcarolles » écrites par Mel Bonis. Le manuscrit date de 1899, année où Leduc publie également la "Barcarolle Etude" op.43 (voir Pièces de concert). La troisième est la "Barcarolle en mi bémol" opus 71 de 1906 (voir Pièces de concert) et la dernière, la "Barcarolle en sol bémol" opus 134 ne subsiste que dans un brouillon de 1930, qui contient la note : "Le le manuscrit est chez Eschig" (où nous l'avons cherché en vain). La pièce de quatre minutes n'est techniquement pas facile à maîtriser.
Sorrente Op. 61 : "Sorrente" est un "mélodrame en miniature" - une forme d'art très populaire à l'époque. Un poème d'amour emphatique, « Sorrente » de Cécile Guinand, est souligné et agrémenté de sonorités romantiques-impressionnistes qui reflètent l'univers émotionnel du poète.
On ne sait pas si Cécile Guinand est apparentée à Edouard Guinand, dont les poèmes étaient très appréciés des compositeurs de l'époque. Mel Bonis a mis en musique plusieurs de ses poèmes. Sorrento a été publié pour la première fois par Demets à Paris en 1904.
Le Moustique ("Le Moustique") Op. 66 : "Le Moustique" est une pièce courte mais extrêmement efficace qui ne ressemble qu'à un jeu d'enfant au premier abord. En réalité, il faut une capacité technique et une souveraineté interprétative pour reproduire l'image naturaliste et colorée avec humour du moustique bourdonnant et piquant insidieusement au rythme requis.
Publié pour la première fois par Demets à Paris en 1905, il a été inclus dans la collection de Six pièces pour piano éditée par Henry Lemoine en 1993. Il est dédié au jeune pianiste concertiste Camille Decreus, proche de la génération des enfants du compositeur.
Contenu:
Barcarolle en si bémol majeur op. 41
Carillons mystiques op. 31
La chanson du rouet op. 24
Le Moustique op. 66
Marionnettes op. 42
Méditation op. 33/1
Papillons op. 28
Romance sans paroles en la bémol majeur op. 29
Sorrente op. 61
Fiche technique
- Instrumentation
- Piano
- Edition
- Furore Edition
- Référence
- FUE4200
- ISBN / ISMN
- 9790500129202